samedi 31 juillet 2010

"Tournez-vous on va faire une palpation..."

Samedi 31 juillet: Premier jour.

Départ du train à 12h13, on arrive tant bien que mal à se trouver une place assise parmi la colo de chiliens qui a décidé d'aller visiter la Tour Eiffel le jour où on part, arrivée Gare du Nord 1h10 plus tard. Direction l'appart' qu'on loue dans le XVIIe, juste un petit soucis: on a pas l'adresse exacte. Le proprio était censé nous envoyer un mail une semaine avant pour nous expliquer les modalités, on n'a malheureusement jamais rien reçu. Tout ce qu'on a c'est la rue et le numéro de l'agence de location. On tente d'appeler, pas de réponse, ils bossent ptet pas le samedi les cons... On se met en route pour la rue des Renaudes en se disant que le proprio finira bien par nous appeler sachant qu'il a nos numéros... On se retrouve finalement comme des cons dans une rue qui fait 5 pâtés de maison de long avec des sacs de hockey de 15kg, pas d'adresse et personne à appeler. On s'assoit, on envoie un mail désespéré et on harcèle le standard de l'agence, mais ça commence vraiment à sentir le kiwi. Je reçois un appel d'un 06 inconnu, c'est miraculeusement le proprio qui m'explique qu'il faut en fait aller chercher les clés au siège de l'agence dans le Xe.

Et cette palpation? Ça arrive!

Bon je laisse mes sacs à Vico qui va se poser dans un bar de grinders de PMU en attendant que j'y aille en vitesse. Une douzaine de stations et un changement, ça devrait aller vite. J'arrive sur le quai de Villiers pour le changement quand un type fringué large m'accoste. L'habituel retirage d'oreillette pour écouter ce que me veut ce probable tapeur de clopes. L'intéressé me montre un brassard de flic qu'il remet aussitôt dans sa poche et m'annonce qu'il va procéder à un contrôle d'identité. Je lui tends mon passeport, l'air un peu suspicieux... voyant mon visage douteux, le flic déclare: "Bon je vais vous montrer ma carte de police comme ça tout ira bien." Ah, je l'ai froissé le bougre. On va tâcher de coopérer gentiment. "Tournez-vous on va faire une palpation." La journée s'améliore de minute en minute! Se retrouver à la rue en plein Paris c'est bien, se faire tripoter le cul par un flic en civil, c'est mieux! Après m'avoir fouillé de haut en bas et de droite à gauche sous le regard intrigué des gens autour, il fouille mon sac à dos. Pas grand chose à part un chargeur d'iPhone et un bouquin de grindeur de nanolimites. Il m'annonce ensuite, sans me rendre mon passeport, qu'on va attendre son collègue. Un autre flic en civil déboule alors, casque de moto sur la tête. Il me demande si je n'ai rien de dangereux dans mon sac à dos que son collègue vient d'inspecter méticuleusement. Après ma réponse à la négative, il me demande si je n'ai pas de pied de biche. Non je l'ai laissé à Amiens, j'ai pas pensé qu'il me servirait des masses à Wagram. Il me demande alors si je n'étais pas avec un ami une dizaine de minutes auparavant et, quand je lui réponds que oui, il me demande ce que nous faisions avec tous ces sacs. Putain les mecs m'ont suivi depuis la rue des Renaudes, je dois vraiment avoir une tête de roumain. Le premier flic appelle un de ses collègues, annonce qu'il "vient de contrôler le deuxième, et qu'il a l'air clean." Les gentils poulets me relâchent enfin, après s'être tout de même excusés pour la perte de temps (à part la palpation, ça c'était fantastique). Je me remet en route pour ma quête des clés et après avoir entré 3 digicodes et signé un chèque sur les marches d'un bistrot, je suis de retour rue des Renaudes pour découvrir l'appart'.

Pas très grand mais suffisant, bien décoré et super bien situé - à 5 minutes du cercle - ce sera notre repère pour les 14 prochains jours pour du grindage intensif de la 200 de Wagram!

2 commentaires:

  1. Ahah ta poker face roumanesque a encore frappé

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  2. Excellent !!

    Bonne continuation de cette magnifique aventure.

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